Saison 2023-2024
- Félicie (Fernandel)
- Moi vouloir être chat (Pow Wow)
- Je n’aurai pas le temps (Michel Fugain)
- Rockstars du Moyen-Âge (Francis Cabrel)
- Les Gens qu’on Aime (Jean-Jacques Goldman)
- Belle Ile en Mer (Laurent Voulzy)
- Tjo Iri (Autrichien)
- Le choeur des Prêtres (Mozart)
- Dès que le Vent Soufflera (Renaud)
- Le trio du Jambon
- Le Matelot
Saison 2022-2023
- Ninnina (Berceuse Corse)
Ninnino est une berceuse traditionnelle corse issue du répertoire polyphonique. Les trois voix s’entremêlent pour conter l’amour d’une enfant, perle des yeux et du coeur, que l’on veut voir grandir dans la douceur et profiter d’une vie tranquille et heureuse. - De Cap tà l’immortela
C’est l’une des chansons les plus célèbres du groupe béarnais Nadau, dans l’album éponyme, qui a été composée en 1978. Les paroles sont en langue béarnaise, variante du gascon.
C’est un hymne à la liberté et à l’amour de son pays qui est devenu très populaire dans toute l’Occitanie, au point de devenir une chanson traditionnelle.
L’immortèla est le nom de l’edelweiss en occitan (à ne pas confondre avec l’« immortelle » en français qui est une fleur jaune qui ne sèche jamais qu’on trouve partout dans le midi). - Les Berceaux (France, Gabriel Fauré)
Cette mélodie intitulée Les Berceaux fut composée quatre ans après Au bord de l’eau, sur un texte de Sully-Prudhomme qui figure dans les Stances et Poèmes (1865) sous le titre Le long du quai les grands vaisseaux. Le thème du poème – « aux hommes le labeur, aux femmes les pleurs » – est un jeu de mots et de considérations entre les « vaisseaux », dans lesquels les marins partent en mer, et les « berceaux », plus petits mais de forme identique, dans lesquels les mères bercent des enfants qui ne connaîtront peut-être jamais leur père. Fauré a écrit un mélange de berceuse et de barcarolle.
D’abord, la mélodie semble intime, puis, la musique prend un tour dramatique exacerbé, nous entendons soudain le déchirement des femmes qu’on laisse, mais aussi leur colère envers la mer, perpétuelle maîtresse des marins. Cette explosion de sentiments cesse cependant aussi vite qu’elle avait commencé. Fauré évite toute sensation de contraste désordonné entre les femmes à la maison et les hommes sur les flots. Tout est habilement mené avec équilibre. Le moto perpetuo qu’est cette lancinante mélodie semble faire inconsciemment écho aux mots, contemporains, de Whitman : « Du berceau balançant sans fin … la navette musicale … Chante une réminiscence. » - On Suuri (Finlande)
Il s’agit d’un chant évoquant des tristesses de jeunesse, probablement sentimentales, en les comparant avec le désarroi du caneton sauvage qui a perdu sa mère sur un lac. - O Salutaris Hostia (Latin, Saint Thomas d’Aquin)
C’est une hymne chrétienne latine chantée pour rendre gloire à Jésus-Christ présent dans l’Eucharistie.
Il s’agit d’un extrait de l’hymne de laudes Verbum supernum prodiens. - Sabiesso (Poème occitan de Pierre Rouquette)
La poésie de Pierre Rouquette semblait correspondre à notre choeur d’hommes: « Sagesse et espace infini ravissent nos âmes. »
Bernard Lévesque notre arrangeur compositeur a su poser sur ce texte les notes appropriées.
Poésie chantée dans l’esprit de nos troubadours d’antan. - L’homme de Cromagnon
En 1938, un étudiant en lettres et trois étudiants des beaux-arts font connaissance dans un camp de vacances et décident de former un groupe vocal. Ceux qui s’appellent au départ Les Compagnons de Route, s’appelleront ensuite, lorsque le groupe sera remanié, Les Quatre Barbus. Ils vont ainsi illustrer la chanson française populaire et parfois enfantine, comme avec ce titre composé en 1946, qui rappelle à plusieurs générations les bonheurs des colonies de vacances et des cours de musique à l’école.
Saison 2021-2022
- Syracuse (France – Bernard Dimey / Henri Salvador)
Syracuse est un standard de la chanson française de 1962, écrit par Bernard Dimey et composé par Henri Salvador, interprété et repris par de nombreux interprètes dont Jean Sablon, Henri Salvador, et Yves Montand.
Dimey nous raconte la création de l’œuvre : Syracuse, je n’y suis jamais allé, c’est un joli mot comme Valparaíso. J’étais chez Henri Salvador, qui était au piano et moi de l’autre côté, j’écris alors sur une feuille : « J’aimerais tant voir Syracuse, l’Île de Pâques et Kairouan ». Et je lui ai dit : trouve-moi un départ là-dessus, pendant ce temps-là, je vais chercher la suite. Et en une heure, on l’avait faite. ».
Henri Salvador a donné d’autres détails de cette genèse : Bernard Dimey avait débarqué un soir. Il a vidé mon frigidaire, il était saoul. Il m’a dit : « On va faire la plus jolie chanson du monde, avec les plus belles paroles du monde. » Je me suis mis au piano. Il avait fini les paroles avant la musique : « Les voiles des bateaux qui s’en allaient aux îles ». »
La chanson évoque un tour du monde, avec des destinations exotiques de rêve, dont Syracuse, l’île de Pâques, Kairouan, les jardins de Babylone, le palais du Grand Lama, les amants de Vérone, le sommet du Fujiyama, au pays du Matin calme, à la pêche au cormoran, au vin de palme, et à Paris… « Elle raconte l’histoire imaginaire d’un dépaysement exotique dans des endroits rêvés où Dimey, finalement, n’ira jamais. » - File la laine (France – Jacques Douai)
Ecrite en 1948 par Robert Marcy, la chanson File la laine a été popularisée par Jacques Douai. Cette ballade d’allure ancienne, qui a désormais franchi les frontières, est souvent attribuée par erreur à la tradition médiévale. - Kopile Moi Kopi (Albanie / Italie)
Chant d’amour et d’exil de la minorité albanaise vivant dans les Pouilles en Italie
Traduction :
Petite fille, ô petite fille petite giroflée des montagnes qui resplendit comme le soleil
comme la neige là-bas sur les montagnes
Mon cœur est à toi tu me fais fondre, tu as fait fondre ma chair et à moi tu n’as laissé que les os comme l’anneau de brillants que je garde au doigt mon cœur est à toi. - Okolo
- Les forçats du gosier
Parodie du Trio Chanson Plus Bifluorée sur la musique du film Les Choristes, avec une harmonisation adaptée par Bernard Lévesque pour Hardi les Gars. Des paroles revisites qui collent parfaitement à l’esprit de notre groupe. - Mnogayalieta (Ukraine)
Mnogaya lyèta (ou Mnogaya leta, ou encore Mnohaya lita, soit « Plusieurs années », rappel implicite de la phrase « Que Dieu vous accorde plusieurs années ») est un chant choral sacré issu de la tradition orthodoxe ukrainienne.
Il est principalement utilisé pour célébrer les anniversaires, les mariages et les fêtes de saints… - Requiem pour un con (France – Serge Gainsbourg)
Le noir se fait, dans les cinémas de France et l’écran s’allume sur le générique du film “Pacha”, de Georges Lautner.
Lautner ne connaît pas Gainsbourg et c’est Gabin qui l’impose pour écrire la musique du film parce qu’il l’aimait bien. Lautner n’a pas le choix mais ça lui va. Parce qu’il veut placer Gabin – 64 ans à l’époque – dans un cadre pop et moderne. Et pour ça, les créations de Gainsbourg c’est idéal.
Lautner a quand même une idée précise pour la musique du Pacha. Il avait demandé au batteur Jacky Rault d’improviser un solo en lui disant :
“Je vais faire un film où il y aura des pan-pan ! Je voudrais un leitmotiv musical qui va avec.”
Jacky Rault enregistre un truc inspiré du batteur de John Coltrane. Colombier et Gainsbourg reprennent très largement ce qu’a fait Jacky Rault. Son motif rythmique est enregistré et finalement joué par Pierre-Alain Dahan et Michel Delaporte.
Donc pas de mélodie, zéro harmonie pour accompagner le chant. Pour la pop de l’époque, ce n’est vraiment pas commun. Ce motif répété en boucle fera dire que Michel Colombier avait anticipé l’échantillonnage et la musique électronique. - Hegoak( Chant basque)
Hegoak, qui signifie « ailes », est un poème écrit en basque par Joxean Artze et mis en musiquepar Mikel Laboa. Le poème a été écrit sur une serviette, en 1968, dans un restaurant de Saint-Sébastien, au cours d’un dîner de Mikel Laboa avec sa femme et Joxean Artze.
C’était un acte de résistance contre l’interdiction faite par le régime franquiste d’utiliser la langue basque. Mikel Laboa a mis en musique le poème en très peu de temps. Il interprète ce chant de tout un peuple et de sa culture, véritable ode à la liberté et à l’amour, pour la première fois au théâtre Astoria de Saint-Sébastien.
L’oiseau est pris comme symbole de la liberté et les paroles évoquent le dilemme qui existe lorsqu’il y a une personne proche que l’on souhaite posséder : ou vous l’attachez et la possédez comme un oiseau en cage, ou vous l’aimez telle qu’elle est, et alors, si elle souhaite partir, vous devez la laisser partir.
« Si je lui avais coupé les ailes, il aurait été à moi, il ne serait pas parti
Oui mais voilà, il n’aurait plus été un oiseau, et moi c’était l’oiseau que j’aimais » - Bec de Jazz
Composition de Sammy Kalfon, avec des paroles de Julie Jouan, écrites pour Hardi les Gars à l’occasion d’un projet réalisé à la Cité des Arts de Montpellier en Mai 2022.
Le contexte : dans un rade de quartier, où l’alcool et les regrets se conjuguent, les piliers de comptoirs saluent l’arrivée de l’artiste Bec de Jazz. Comment va se dérouler la soirée musicale ? - Avanti Di Sulca (traditionnel corse)